Freins à disques vélo de route : une révolution ?
En 2015, l’Union Cycliste Internationale (UCI), après avoir longtemps hésité, a cédé à la pression et a autorisé les premiers essais d’utilisation des freins à disques sur les courses cyclistes professionnelles.
Les équipes pouvaient choisir deux courses en août et septembre 2015 pour tester sur leurs vélos le frein à disques. Les tests se poursuivront en 2016.
Cette actualité, qui pourrait bien révolutionner le monde du vélo sur route, nous a amenés à nous poser quelques questions sur l’utilité d’un tel système de freinage pour les cyclistes qu’ils soient occasionnels, adeptes de la randonnée ou coureurs.
Freins à disques vélo route : comment ça fonctionne ?
Petit rappel technique : Le mécanisme de freins à disques est un système avec étriers/plaquettes fixés sur le cadre, et des disques fixés sur les moyeux des roues. Par l’intermédiaire d’une gaine, la pression du levier de frein exerce une pression sur un liquide (pour le système hydraulique) qui va se transmettre aux étriers par un piston qui va accroître la force de freinage.
Ce système présente de gros avantages : il permet d’avoir un freinage plus puissant que le freinage avec le système de patins qui viennent s’appuyer sur la jante lorsque l’on freine et qui équipe aujourd’hui la quasi-totalité des vélos de route, ceci depuis des décennies.
Par ailleurs, le freinage à disques, confronté à l’humidité ou à la boue, ne perd rien de son efficacité, ce qui explique que aujourd’hui ce système de freinage est fréquemment utilisé sur les VTT ou vélos de cyclo-cross.
Les plaquettes et disques s’usent moins vite que les patins et les jantes ne s’usent pas car n’étant pas impactées par la pression des patins.
Pourquoi ce système ne s’est-il pas encore imposé dans le monde de la course sur route ?
On peut se poser la question et les conservateurs avancent plusieurs objections.
- Le système du freinage à disques nécessite un matériel spécifique. Le cadre et la fourche doivent être renforcés.
- Les rayons doivent être plus solides.
- Pour un niveau de gamme équivalent, le vélo avec freins à disques est plus lourd, environ 300 grammes que le vélo avec le système à patins.
- L’entretien du système de freinage à patins semble moins contraignant et plus facile à effectuer ; il suffit de vérifier l’usure des patins, des jantes et du câble de freinage.
- Ce sont les patins qui s’usent le plus vite et ils sont très faciles à changer et peu onéreux.
Nos conseils, pour ceux qui ont franchi le pas et qui ont des vélos équipés de freins à disques :
- Vérifier le système hydraulique et notamment l’absence de fuite régulièrement.
- Purger une à deux fois par an (opération qui semble plus compliquée que le changement des patins)
- Vérifier l’usure et la propreté des plaquettes et disques.
- Les remplacer si nécessaire.
On peut donc se poser légitimement la question de l’utilité du frein à disque sur le vélo de route, d’autant plus que les constructeurs (de Trek à Focus en passant par BH) n’ont eu de cesse d’améliorer le freinage à patins, en produisant des nouvelles gommes (pour les patins) plus performantes et en effectuant des traitements révolutionnaires des jantes. Les pneus route ont également bien évolué et offre une sécurité supplémentaire (on pense au Continental GP 5000 par exemple)
Autant le bénéfice du frein à disques est indiscutable sur le VTT, autant ce bénéfice semble beaucoup moins évident sur un vélo de route.
Lequel de ces deux systèmes de freinage l’emportera dans les prochaines années ?
Bien difficile de le dire, d’autant plus que les techniques vont encore évoluer… Cela dit la majorité des modèles de notre comparatif du meilleur vélo de route sont déjà à freins à disque.
3 Commentaires
Bonjour Baïlla,
Un grand merci pour votre retour d’expérience, en effet le système de freins à disques est en pleine évolution et fait le bonheur de nombreux cyclistes en VTT comme sur la route. Avec plaisir pour tester les parcours dans le Pays de Gex !
Bonjour ,
Merci de supprimer mon commentaire ci dessus au sujet des freins à disques .
Pour un souci de discrétion et de confidentialité , je ne souhaite pas apparaitre dans les blogs .
Sportivement
Z.B
moi je suis comme les coureur je suis contre pour la seule raisons que c’est tres dangereux en descente