Comment choisir ses roues pour son vélo de route ?

Vos roues sont abimées et vous voulez les changer ? Ou vous souhaitez gagner du poids pour obtenir le meilleur vélo de route possible ?

Que vous soyez cycliste débutant, amateur ou professionnel, les roues restent un critère important du fait qu’elles soient en liaison directe avec le sol. De plus, ce sont elles qui vous permettront le meilleur rendement possible lors de votre effort. Mais alors quels sont les critères à prendre en compte lors du choix ? Il est nécessaire d’optimiser ses roues en fonction de plusieurs facteurs qui sont : le type de pratique, le type de parcours, le budget et le confort.

Alu ou carbone ?

Le choix entre une paire de roues carbone et une paire de roues aluminium va principalement dépendre de votre budget et de votre type de pratique. En effet, l’aluminium est en général à privilégier pour un petit budget, du cyclo-tourisme mais également lors des entraînements afin de sentir la différence lorsque l’on passe sur du carbone en compétition. Le freinage sur des jantes aluminium est même plus efficace que sur les jantes carbone pour des roues à patins (pour des vélos équipés de freins à disques la question ne se pose pas). Les roues carbone seront le bon compromis si vous souhaitez vous orientez vers la compétition, la performance ou si vous souhaitez simplement alléger votre vélo. Attention, le budget augmentera en fonction du poids gagné !

Attention : La plupart des roues carbones aujourd’hui disposent d’une piste de freinage en carbone , ce qui signifie qu’il est indispensable d’avoir en sa possession des patins spéciaux dédiés à ce type de freinage !

Le choix par rapport au type de parcours

Cols & montagne

En montagne, le but est de bénéficier du vélo le plus léger possible afin que le cycliste soit efficace en montée comme en descente. Les roues dont le profil de la jante est bas sont en général recommandées car ce sont les plus légères et celles qui procurent le meilleur rendement sur ce type de parcours. En revanche, les roues « hautes » (profil de jante haut) peuvent s’avérer être un poids en montée dû à la faible inertie générée et peuvent également devenir dangereuses en descente en raison de l’augmentation de cette inertie. De plus, les roues avec des jantes basses sont beaucoup plus maniables sur un parcours technique que les jantes hautes.

Ainsi, il est donc judicieux en montagne d’opter pour un profil de jante bas en carbone, qui est légère, rigide, réactive pour la descente et donc performante dans la montée d’un col. L’aluminium peut également être utilisé mais ne sera pas aussi léger que la paire en carbone.

Plat & vallonné

Sur un parcours de type plat ou vallonné, il est conseillé d’installer sur son vélo de route des roues à jante haute. En effet, plus la jante est haute, plus la roue est aérodynamique. Une roue est catégorisée comme « aérodynamique » lorsque sa hauteur de jante atteint les 30 mm. Sur un parcours plat ou vallonné, elle va permettre un meilleur transfert des courants d’air et aussi une résistance à l’air réduite. De plus, la vitesse de rotation des roues sur ce genre de parcours est plus importante que sur un parcours montagneux, d’où l’importance des roues à jante haute car l’inertie créée vous permettra d’économiser quelques watts et de gagner quelques km/h en plus !

Contre-la-montre

Que ce soit en triathlon ou en contre-la-montre sur route, il est conseillé de mettre des jantes hautes sur votre vélo afin de bénéficier du meilleur rendement possible. En général, la roue avant (40 à 60 mm) est moins haute que l’arrière (60mm ou plus) mais tout dépend du parcours. En effet, plus le parcours est plat, plus il vous est conseillé de mettre des roues à jante hautes et inversement. Pour gagner en vitesse, des roues lenticulaires (pleines) peuvent également être utilisées à l’arrière afin de convertir les vents latéraux en poussée aérodynamique !

Attention : Il est important de prendre en compte la vitesse du vent ainsi que sa direction car cela va avoir une influence sur les roues à jante haute ainsi que les roues lenticulaires. En effet, si un fort vent latéral est présent lorsque vous utilisez ces types de roues, cela peut devenir dangereux dû au fait qu’il va perturber le contrôle de votre vélo.

Pour l’entraînement, quelles types de roues ?

Lors de vote entraînement et notamment en hiver où les conditions sont parfois rudes pour l’homme et le matériel, il est conseillé de ne pas sortir vos plus belles roues afin de les garder pour la compétition et surtout de ne pas les user prématurément. Une paire de roues en aluminium suffit largement pour ce type de pratique, c’est solide et moins cher que les roues en carbone. En revanche, si vous disposez d’un budget plus important, vous pouvez opter pour une paire de roues carbone à jante basse.

Pneus ou boyaux ?

Pour certains cyclistes, le choix entre un pneu et un boyau est parfois compliqué car ce dernier est connu pour son efficacité en terme de rendement et de performance contrairement au pneu. Deux aspects vont donc rentrer en jeu lors du choix : l’aspect performance et l’aspect pratique/économique.

Aspect performance

La principale différence entre ces deux produits est la déformation du pneu. En effet, le boyau en temps normal, a tendance à mieux encaisser les chocs sur la route et va donc subir une meilleure déformation que le pneu. En revanche, lorsque le sol est humide ou mouillé, la gomme du pneu sera plus efficace contrairement à son adversaire qui lui devra réduire sa pression afin d’obtenir une meilleure adhérence. De plus, le gonflage joue aussi un rôle important dans la performance : le rendement du boyau est en général plus intéressant qu’un pneu. Mais avec la technologie d’aujourd’hui, le pneu devient tout aussi performant. En effet, les meilleures pneus du marché offrent aux cyclistes une économie allant de 5 à 15 watts !

Aspect pratique et économique

Le pneu est en général plus pratique : il faut en moyenne seulement une dizaine de minutes pour effectuer la réparation et le changement de chambre à air. Contrairement au pneu, le boyau se colle à la jante, ce qui veut dire que lorsque l’on crève il faut le décoller et impérativement avoir en sa possession un boyau neuf.

En terme de prix, pour les pneus il varie entre 10 et 70 euros, il faut donc compter environ 80 euros au maximum avec une chambre à air de vélo. Pour un boyau, le prix varie entre 40 et 140 euro mais cela peut varier du fait que si l’on crève il faut changer le boyau complet et non la chambre à air comme pour le pneu.

Ainsi, ces différents points entre le pneu et le boyau peuvent vous éclaircir dans votre choix d’un point de vue performance, pratique et économique.

En résumé

En ce qui concerne le choix de ses roues pour son vélo de route, le facteur le plus important à prendre en compte reste le type de parcours sur lequel vous souhaitez les utiliser. Les roues à jantes hautes en carbone ou alu (selon votre budget) restent l’idéal pour un parcours plat ou vallonné tandis que les roues à jantes basses, elles, sont plus performantes sur un parcours de montagne. De plus, le carbone est à privilégier lors des courses de cyclisme ou de triathlon du fait de leur légèreté et de leur réactivité. Cependant, les roues aluminiums restent bénéfique malgré leurs poids grâce à sa stabilité, son confort et son efficacité de freinage.

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