Liège Bastogne Liège 2017, retour sur la cyclo !
Le week end dernier, Jeanne, notre Directrice Artistique chez Alltricks, s’est confrontée au parcours exigeant (273 km et 5200 de dénivelé) et mythique de Liège-Bastogne-Liège avec une météo assez compliquée, voici son retour sur cette fabuleuse aventure :
- Pourquoi avoir choisi cette cyclosportive ?
Premièrement car c’est la « Doyenne » des classiques cyclo.
Deuxièmement pour le défi personnel.
Troisièmement pour préparer une future épreuve plus difficile qui se déroulera en Juin : le Born to ride.
- As-tu suivi un entraînement particulier notamment pour appréhender le dénivelé ?
Pas d’entrainement spécifique de mon côté mais des trajets quotidiens pour me rendre au travail (30 km par jour). Travaillant proche de la vallée de Chevreuse, il m’arrivait souvent de faire un petit détour sur le retour par les bosses du coin.
J’ai réalisé également quelques BRM (Brevet des Randonneurs Mondiaux) de 200 km et plusieurs petits weekends en mode backpacking (voyage avec des sacoches sur le vélo en semi-autonomie) sur des secteurs vallonnés.
- Comment s’est passé la cyclo ?
Quand on regarde le chrono, on pourrait croire que ça s’est très bien passé. Passer la ligne d’arrivée après 273 kilomètres et 5 000 m de dénivelé positif à près de 25 km/h de moyenne (10h45 sur la selle !), je suis super fière et ravie de cette performance. Mais vécu de l’intérieur, c’était un véritable calvaire sur environ 70% du parcours car nous avons subi des conditions météo vraiment compliquées (températures qui ont chuté à 0°, pluie, et vent du nord sur les 2/3 restants du parcours…) et je ne m’étais vraiment pas bien équipée (petits gants et pas de sur chaussures). J’ai dû donc prendre sur moi pour continuer malgré les mains et les pieds qui avaient perdu toute sensibilité (compliqué quand on doit passer des vitesses ou freiner dans les longues descentes). Heureusement, l’ambiance était bonne au sein des petits pelotons que j’ai pu rejoindre et j’ai vraiment senti que tout le monde se soutenait dans les difficultés liées au froid.
Crédit photo : Sportograph
- Qu’as-tu pensé du parcours ? Des différentes côtes (Redoute, Saint Nicolas) ?
J’ai découvert une région que je ne connaissais pas, les Ardennes Wallones, une région vraiment nature, un immense territoire forestier et extrêmement accidenté. Les pentes montaient jusqu’à 21%. Autant dire qu’il fallait avoir la cassette adéquate ! La côte la plus costaud fut celle de la Ferme Libert mais la plus mythique fut celle de la Redoute qui longe une longue série de camping-cars avec des supporters belges plus délurés les uns que les autres qui attendent surtout le passage des pros le lendemain.
- Le moment que tu as le plus aimé ? Le moins aimé ?
Ça peut paraître fou mais ce que j’ai aimé le plus, ce sont les côtes (les plus raides) J’adore les montées et plus particulièrement ce jour car elles me réchauffaient 🙂
Et logiquement, j’ai moins aimé les descentes car le ressenti du froid était encore plus fort. De plus les chaussées humides ne me rassurent jamais et j’ai toujours peur de glisser.
- Qu’as-tu ressenti à l’arrivée ?
Émotion et joie d’avoir surmonté cette épreuve mythique malgré les conditions météorologiques défavorables.
Fierté de rouler sur le même parcours que les pros et aussi de démontrer que les filles savent rouler fort et longtemps !
- Qu’est-ce que tu retiens de cette cyclo ?
Le dépassement de soi, le froid tout au long du parcours, la grande diversité de nationalités présentes et surtout le fait que le parcours est un véritable enchaînement de toboggans. Mythique et gravé à jamais.
Crédit photos : Sportograph