Top 10 des maillots de vélo cultes
La saison de route a débuté sur le bitume australien avec la victoire de Richie (BMC), ex porte-flingue de Chris Froome, sur le Tour Down Under. C’était l’occasion de voir de nouveaux maillots fleurir dans le peloton pro après les arrêts de plusieurs équipes comme IAM, Lampre ou encore Tinkoff. Plutôt que de vous présenter les nouvelles tuniques, d’autres l’ayant déjà fait plutôt bien, on a préféré s’attarder sur les maillots cultes qui ont marqué le vélo. Voici notre top 10 tout en subjectivité !
10. Rock Racing
C’est une époque, où la tendance voulait qu’on mette des têtes de mort sur ses fringues. Le vélo n’échappe pas à la règle et au début des années 2000 il voit débarquer la marque Rock Racing, Non contente de proposer déjà des collections, la marque décide de monter sa propre équipe et arrive sur le circuit Continental en 2007. Un an plus tard, le big boss s’impatiente et décide de s’offrir un recrutement XXL (nonobstant l’éthique et les affaires) avec pour objectif d’aller pavoiser dans le peloton européen. Rien de moins que Tyler Hamilton, Oscar Sevilla, Paco Mancebo, Santiago Botero ou encore Victor Hugo Pena enfileront le maillot vélo floqué d’une tête de mort. L’équipe sera un flop et fermera boutique en 2010 faute d’argent.
9. Mercier Hutchinson
Quand une marque de cycles et une de pneumatiques s’associent ça donne un maillot culte, mélange de violet de jaune, que l’on ne trouve aujourd’hui que sur les 3ème maillots des clubs de foot ! Dans le peloton impossible de louper les coureurs de chez Mercier, et notamment le plus populaire d’entre-eux Raymond Poulidor. Le maillot entrera définitivement dans la légende en 1964 sur les pentes du Puy-de-Dôme lors d’un duel mythique, conté par Blondin et Chany, entre Poulidor et Anquetil.
8. Molteni
Faire un top 10 des maillots cultes sans citer Molteni c’est comme porter des chaussettes dans ses mocassins, c’est une erreur de style. Et comme on veut pas se fâcher avec le cannibale …
7. Castorama
Difficile de ne pas citer le génie marketing de Castorama à l’entrée des années 90. Castorama c’est du bricolage alors quand il faut dessiner le maillot que porterons les coureurs, l’idée ne fait qu’un tour ! Un maillot à dominante bleu en forme de haut de salopette qui, associé à un cuissard bleu, vous donne l’impression d’intervenir pour la fuite d’eau au 4ème … Les hommes de Cyrille Guimard s’en moquent et c’est dans cet habit de lumière que Jacky Durand ira décrocher l’une de ses plus belles victoires avec le Tour des Flandres 1992.
6. Team Coast/Bianchi
Né avec les années 2000 le Team Coast, équipe sous pavillon allemand, a surtout brillé sur les routes d’Espagne avec notamment la 6ème place d’Angel Casero au général de la Vuelta 2002. Mais sa véritable heure de gloire, l’équipe l’a connu sous le bleu céleste Bianchi avec pour chef de file Jan Ullrich venu en reconquête après son départ de chez Telekom. En cessation de paiement au premier semestre 2003, le Team Coast est repris par Bianchi, ancien équipementier du team, avec en vue la participation et la victoire finale au Tour de France. Le rouleur allemand devra se contenter de la 2ème place derrière Lance mais la marque s’offrira ainsi un cliché de légende suite à l’accrochage de Lance Armstrong sur les pentes de Luz-Ardiden, Iban Mayo à terre et Jan, tout de bleu céleste vêtu, en équilibriste !
5. Vini Fantini – Selle Italia
On cite souvent l’Italie comme une référence en matière de mode. En 2003, l’équipe Vini Farnese – Selle Italia choisit de ne pas en tenir compte. Du jaune fluo comme couleur dominante et plus d’une douzaine de sponsors disséminés un peu partout sur le maillot, c’est une façon comme une autre de ne pas passer inaperçu. Oscar Gatto, le 1er, en profite durant le début de saison pour surprendre ses adversaires dans le sprint final d’A travers les Flandres. Par la suite Vini Fantini se retrouvera dans les projecteurs des instances italiennes avec 2 contrôles positifs à l’EPO pour Di Luca et Santamborgio. Certain que dans le brouillard le gilet jaune a toute son utilité …
4. Euskaltel-Euskadi
Après quelques saisons avec un maillot blanc et bleu, les coureurs basques profitent du passage de l’an 2000 pour passer à l’orange et entrent en concurrence frontale avec les Oranje. Dès lors des vagues de supporters vêtus d’orange déferleront tous les étés pendant plus de 10 ans sur les routes pyrénéennes pour soutenir plus que de raison les Mayo, Laissera, Zubeldia ou Sanchez. Fin 2013 la structure professionnelle se retirait et laissait un nombre conséquent de départementales orphelines des marquages sauvages en lettres capitales blanches sur l’enrobé fraichement posé par la SCREG.
3. La Vie Claire
Mondrian qui rencontre Bernard Hinault et tapit dans l’ombre, l’autre Bernard des années 80, qui se prépare à inonder le marché de pédales automatiques. Le plan fonctionne à merveille avec 2 podiums sur le Tour pour Hinault et LeMond et des pédales qui font aujourd’hui le bonheur de Look. On est sûr que Cyrille Guimard a du bien voir et apprécier …
2. Z
Un dégradé de bleu, du fushia et du jaune avec un motif explosif. Le cocktail est gagnant pour l’enseigne Z spécialisée … dans la mode enfantine. Si on ajoute une pincé de bons résultats avec la victoire de ce bon vieux Greg LeMond sur le Tour 90 et quelques accessits pour des coureurs comme Laurent Madouas ou Ronan Pensec, alors la recette est quasi-gagnante pour l’ancienne formation de Roger Legeay.
1. Mapei
Pas de débat possible pour la première place, la Mapei s’impose avec 2 roues d’avance sur tous ses concurrents. Un design qui résume les audaces créatives des années 90 (ah les cubes multicolores …) et des résultats à la pelle pour la formation de Giuseppe Saroni. Dans les années 90 la Mapei a trôné sur les classiques comme aucune autre équipe avec pas moins de 5 Paris-Roubaix dont 2 triplés, 3 Tour des Flandres, 2 Lombardie, 2 Liège etc. De Tafi à Bettini en passant par Bartoli et Museeuw, la concurrence était collée à la route ! Et tout ça, sans parler de Tony Rominger le rouleur-grimpeur suisse parfait sparring-partner de Miguel Indurain quand le navarrais n’écrasait pas que les pédales …