<> Test initialement publié dans Vélovert – Texte > E.Plouze & Photos > E.Plouze
Commençons par la Bontrager XXX, un nom qui sent bon l’absence de compromis et la compétition. Dans ce domaine, les XXX ont fait leurs preuves aux pieds d’Emily Batty du Team Trek Factory Racing dans un coloris bleu clair très «girly». Le catalogue Bontrager ne propose pas cette couleur, mais le noir ou, comme ici le rouge magnifique identique aux XXX d’Anton Cooper.
C’est vraiment top de se dire que l’on a aux pieds exactement les mêmes chaussures que les professionnels. La tige de cette chaussure est en microfibres Premium Clarino, composée majoritairement de polyester, de polyuréthane et de nylon. Dans les faits, c’est un beau matériau d’aspect brillant, très facile à laver et proposant à la fois la souplesse nécessaire pour bien envelopper le pied et la rigidité pour supporter les fortes tensions exercées par les deux Boa IP1.
La Bontrager XXX est également très bien protégée grâce à l’ajout de renforts texturés plus épais sur les orteils, mais aussi sur une grande partie de la chaussure côté extérieur grâce à de larges bandes diagonales. La tige est également bien ventilée grâce aux larges mailles de la fenêtre à l’avant et deux zones de part et d’autre de la cheville. Ces zones sont potentiellement des entrées et des sorties d’eau, leur présence ne limite cependant pas l’utilisation des XXX à la saison estivale. Néanmoins, côté ventilation, la languette voit son doublage et sa surface percés au laser.
Cette chaussure s’adapte bien au volume des pieds fins comme les nôtres mais aussi aux pieds plus larges grâce à une tige haute et à la construction symétrique qui offre une large ouverture. Les orteils ont de l’espace, le serrage du velcro avant est un peu symbolique mais même en serrant peu, le pied est correctement maintenu. C’est un indice que la chaussure convient bien au pied. Le talon trouve bien sa place grâce à une coque profonde et un revêtement antidérapant.
Deux Boa IP1 ferment aisément mais fermement la tige. Rien à signaler de ce côté-là, le tirage en direct fait bien le boulot. Pour la semelle, le carbone est bien sûr présent pour assurer une rigidité optimale, au top niveau. Mais pour la Bontrager, on va plutôt retenir la belle courbure. Cette spécificité anatomique est séduisante. Cela offre un excellent déroulé de la cheville durant la phase de traction de la pédale et ainsi une fluidité optimale du coup de pédale. Ceci ajouté à la bonne coupe de la tige, on obtient une efficacité de tout premier ordre. Pour ce qui est des crampons, on a droit à une belle intégration avec le carbone de la semelle.
Ils sont de profils arrondis et misent plus sur de beaux volumes que sur des arêtes saillantes comme pour la Mavic. La gomme est plutôt tendre, ce qui est agréable à l’usage, la bonne résistance de ces derniers sera toutefois à confirmer dans le temps. Bontrager nous propose ici un modèle très performant même s’il est présent depuis 2015 au catalogue. Une longévité qui nous conforte dans l’idée que la XXX est très proche de la perfection.