Trek Madone 9.9 2020 : le test complet
Véritable fer de lance de la gamme route chez Trek, le Madone est à ranger dans la catégorie des vélos aéros (au même titre que le Foil chez Scott, le S3 chez Cervélo ou le Venge chez Specialized pour ne citer qu’eux).
On pourrait le penser élitiste, exigeant et peu confortable. Pour le savoir, quoi de mieux que de demander à Jérémy Bescond, coureur en DN1 (premier niveau amateur), récent 4ème de l’étape du Tour 2018 sous les couleurs de la Team Alltricks x Mercedes-Benz et ancien coursier pro, son avis après plus de 5 mois de test.
Le CV du Trek Madone 9.9 2020
Jérémy a roulé sur la version Race Shop Limited (RSL) du Madone avec une géométrie H1 (géométrie très sportive destinée aux coursiers notamment). Le Madone était équipé du groupe SRAM Red eTap, de roues carbone Fulcrum Racing Speed et des composants Bontrager d’origine et notamment le combo potence/cintre aéro une des spécificités de ce vélo (nous en reparlerons).
Au premier coup d’œil, le Madone ne laisse pas indifférent avec sa géométrie racée et ses larges tubes. Un petit air massif, central quand on l’aperçoit pour la première fois. En terme de poids, même si nous sommes loin de la légèreté d’un Emonda par exemple, le cadre du Madone affiche de 2,27 kg en taille 56 (un exploit réalisé en partie grâce à la fibre de carbone OCLV 700 la plus légère et solide chez le constructeur américain).
Selon Trek, les gains en terme d’aéro sont tels (par rapport à un modèle « classique ») qu’ils compensent largement le poids du vélo. Trek a également ajouté à cette version du Madone sa technologie Isospeed au niveau du tube de selle et qui permet de doubler la souplesse verticale du cadre et améliore ainsi le confort du pilote.
Test du Trek Madone 2020
Aussi bien sur ses routes d’entrainement bretonnes (pas toujours lisses et propres comme le billard qui mène à Peyragudes nous dit-on) que sur les routes des Alpes en passant par la campagne mayennaise, Jérémy a pu tester le Trek Madone sur tous les terrains et dans toutes les conditions. Voici son verdict.
L’aspect : j’étais agréablement surpris car septique au départ avec ses larges tubes. Au ressenti, c’est bluffant le poids ne se ressent pas. Sans surprise, il ne s’agit pas d’un vélo qui performe sur de la haute montagne mais pour avoir fait l’Etape du Tour dessus, avec de bonnes jambes ça passe. Après on prend conscience de tout son potentiel sur des profils vallonnés ou plats.
A destination de : en géométrie H1, il s’agit d’un vrai vélo de coursier, d’assez bon niveau et avec une certaine souplesse de bassin car la position est assez agressive. Le Madone sera exigent et il vous faudra les jambes pour l’amener. Pour les cyclosportifs, il est conseillé d’opter pour la géométrie H2 (ou H1,5 sur les Trek Madone de 2019).
L’Isospeed : un vrai plus notamment lors la route est pleine d’aspérités. Cette technologie permet de rouler plus longtemps et n’impacte pas la rigidité du cadre. Un vrai plus pour ce Madone.
L’aéro : sur ce point, rien à redire, la marque a pensé à tout. Les freins intégrées, la tige de selle, le combo cintre/potence, tout est pensé pour gagner sur l’aérodynamique du vélo. Sur la partie cintre/potence, tous les câbles sont acheminés à l’intérieur de telle façon que rien de dépasse et offre une esthétique épurée.
Verdict : un concentré de technologie, qui a un prix mais le jeu en vaut la chandelle.
Crédits photos : © Sportograph/EDT18 & Trek