Top 10 des cols mythiques

Vous faites régulièrement du vélo de route, vous êtes un inconditionnel du Tour de France et vous aimez la montagne. Profitez de vos week-ends ou de vos vacances et prenez votre vélo pour découvrir les cols mythiques français. De l’Izoard au Tourmalet en passant par l’Alpe d’Huez et le Mont Ventoux, vous sillonnerez des lieux chargés d’histoire. Ces routes aux paysages magnifiques attirent chaque année des milliers de cyclistes du monde entier. Découvrez notre top 10 des cols mythiques en France.

• Le Mont Ventoux par Bédoin

Situé dans le département du Vaucluse, le « géant de Provence » culmine à 1912 mètres d’altitude. La Provence que l’on associe souvent à ses oliviers et ses vignobles est aussi connue pour son géant. Il fût franchi pour la première fois par le Tour de France en 1951. Le flanc sud par Bédoin est le plus difficile. L’espagnol Iban Mayo est le détenteur du record. Il a grimpé le Mont Ventoux en 55 min et 51 sec en 2004. L’ascension longue de 21,5 km (7,5% de moyenne) semble perpétuellement enneigée. Le Mont Ventoux est surnommé le « mont Chauve » à cause d’incendies de forêt répétés et du déboisement entamé au Moyen-Age. Le flanc Est, depuis Sault est le plus facile. Avec 25,7 km d’ascension à 4,5%, il rejoint la route de Bédoin au niveau du chalet Reynard, à 6 km du sommet. Hormis son panorama exceptionnel, le Mont Ventoux est tristement célèbre depuis 1967. Il y a 50 ans, lors d’une étape où la chaleur était accablante (35°) le coureur britannique Tom Simpson perdit la vie dans cette ascension. Une stèle commémorative y a été érigée en sa mémoire.

• Col d’Aubisque depuis Laruns

Situé dans les Pyrénées à une quarantaine de kilomètres de Tarbes, le col d’Aubisque a été franchi pour la première fois en 1910. Il culmine à 1709 m d’altitude et est classé Hors catégorie depuis 2002. Le Tour de France l’a gravi plus de 70 fois, soit plus d’une année sur deux. Le col d’Aubisque a d’ailleurs été systématiquement emprunté par le Tour entre 1910 et 1958. Il permet de relier la Vallée d’Ossau à l’Ouest, à celle du Gave de Pau (Argelès Gazost). C’est le plus souvent par le col du Soulor et Argelès Gazost (30,1 km à 4,1%) que les coureurs escaladent l’Aubisque. Depuis Laruns, vous passerez à côté de la station thermale des Eaux Bonnes puis la station de ski de Gourette. La montée fait 16,6 km avec 7,2% pour 1190 m de dénivelé positif. Pendant toute l’ascension et surtout à partir de Gourette, vous avancerez dans un décor typique de haute montagne. Vous serez au pied des Pics, où montons, vaches et chevaux évoluent en liberté. Au sommet vous aurez une vue imprenable sur Laruns et la Vallée de l’Ouzom. Si vous avez encore les jambes, vous pourrez emprunter la route de la corniche jusqu’au col du Soulor et faire 10 km de plus.

• Col de la Croix de Fer depuis barrage du Verney

Le col de la Croix de Fer en Savoie culmine à 2067 m d’altitude. L’irrégularité et sa longueur rend cette montée difficile à escalader. La route du tour l’a emprunté 16 fois depuis 1947. Cette année les coureurs l’ont gravi depuis le barrage de Verney (24 km à 5,2%) et sont passés à côté du barrage du lac de Grand Maison. Le panorama est magnifique, vous pourrez voir des cascades qui plongent vers la vallée, les aiguilles de l’Argentière sur le flanc isérois ; les Aiguilles d’Arves et la chaîne de Belledonne lorsqu’on grimpe depuis Saint-Jean-de-Maurienne. Faire du vélo, c’est aussi voir des paysages splendides.

• Col du Tourmalet depuis Luz Saint Sauveur

Si vous avez l’occasion d’aller dans les Hautes-Pyrénées, emmenez votre vélo avec vous et grimpez le col du Tourmalet. Long de 18,8 km (7,4% de moyenne) il permet de relier les hautes vallées de l’Adour (Bagnères-de-Bigorre, Campan, La Mongie) à l’est et du gave de Pau à l’ouest (Luz-Saint-Sauveur et Barèges). Ce col de légende, plus haut col routier des Pyrénées (2115m) , est également l’ascension la plus empruntée par le tour de France. Franchi pour la première fois en 1910, lors de l’étape Luchon-Bayonne, Octave Lapize était passé en tête et avait traité les organisateurs « d’assassins ». 3 ans plus tard le français Eugène Christophe a cassé sa fourche dans la descente. Il a marché durant 15 km, vélo à la main pour rejoindre la commune de Sainte-Marie-de-Campan, où il put enfin le réparer.

• Col de Peyresourde

Situé à proximité de la station de ski de Peyragudes entre Arreau et Bagnères-de-Luchon, le col de Peyresourde culmine à 1569 m d’altitude. Son sommet marque la limite entre deux départements, la Haute-Garonne (vallée du Larboust) et les Hautes-Pyrénées (vallée du Louron). Gravi à une soixantaine de reprises par les coureurs du Tour de France depuis 1910, il est devenu un classique des étapes pyrénéennes. Par l’Ouest, le col de Peyresourde est long de 9,9 km (6,6 % de pente moyenne). A l’est, il fait 15,3 km (6,1 % de pente moyenne). Le vent et la pente irrégulière avec des passages à 12% rendent la montée difficile. En 2017 lors de la 12^ème étape du tour (Pau-Peyragudes), c’est l’espagnol Mikel Nieve (Sky) qui est passé en tête.

•  Le col de l’Iseran

Le col de l’Iseran est le premier col routier des Alpes françaises par son altitude, c’est même le plus plus haut col emprunté par le Tour (2770 m). Il fait partie du parc national de la Vanoise. Classé en 1^ère catégorie, il relie Val d’Isère (vallée de la Tarentaise) à Saint Jean de Maurienne (vallée de la Maurienne). Depuis Bourg-Saint-Maurice (flanc nord), la montée fait 48,8 km à 4,1% de moyenne. Depuis Lanslebourg-Mont-Cenis (versant sud), l’ascension est longue de 32,9 km à 4,2 % de moyenne. Le col de l’Iseran a été escaladé 7 fois par le Tour depuis 1938. Lors de la 9ème étape du Tour 2007, Val-d’Isère – Briançon, l’ukrainien Yaroslav Popovych était passé en tête.

• Galibier par le Télégraphe depuis Saint Michel de Maurienne

Situé entre les départements de la Savoie au Nord et des Hautes Alpes au sud, le col du Galibier culmine à 2642 m d’altitude. Il relie Saint-Michel-de-Maurienne et Briançon via le col du Télégraphe au nord et le col du Lautaret au sud. Le tour a emprunté le Galibier dès 1911. Avec une soixantaine de passages, cette montée est un « classique » du Tour. Par le télégraphe, cette ascension mythique est longue de 34,9 km avec une pente à 5,5% de moyenne. Cette année, il fût le sommet le plus haut franchi par le peloton, à l’occasion de la 17ème étape reliant la Mure à Serre-Chevalier. Le Slovène Primoz Roglic de la Team LottoNL-Jumbo est passé en tête.

• Le col d’Izoard

Le col de l’Izoard a été découvert par les coureurs du Tour en 1922. Niché dans les Hautes Alpes (2361 m), il est la porte d’entrée du Parc Naturel Régional du Queyras. Il est célèbre pour son côté lunaire et la fameuse Casse déserte, zone minérale et lunaire située sur son versant sud (15,9 km à 6,9%). Le versant sud est le plus souvent escaladé par les coureurs du Tour de France avec une trentaine de passages. Bernard Hinault était en jaune en 1986 et avait perdu sa tunique de leader au profit de l’américain Greg Lemond (lauréat du Tour 1986). En 2011, cette montée était escaladée en milieu d’étape et avait permis au Luxembourgeois Andy Schleck d’attaquer. Alors 4^ème du classement général, il avait lancé une offensive à 60 km de l’arrivée, avant de remporter l’étape au sommet du Galibier. Cette année, l’ascension était au programme du Tour 2017 et c’est un français qui est passé en tête. Lors de la 18^ème étape longue de 178 kilomètres, les coureurs ont relié Briançon à l’Izoard. Le breton Warren Barguil (Sunweb) s’est imposé au sommet avec le maillot à pois sur les épaules. Moins emprunté, le versant Nord depuis Briançon propose une ascension de 19,2 km à 5,9 % de moyenne.

• Le Col du Grand Colombier

Le col du Grand Colombier est un col routier du massif du Jura. Situé dans le département de l’Ain à la frontière avec le département de la Savoie, il culmine à 1498 m d’altitude. Jusqu’en 2012, cette ascension n’avait jamais été empruntée par le Tour de France. Il peut être franchi par quatre routes. Depuis Champagne-en-Valromey, la montée est longue de 19,2 km, avec 6,7 %  de pente moyenne sur les 15 derniers kilomètres. Depuis Anglefort, vous prendrez le versant le plus pentue, 15,7 km à 7,9 %. Le col du Grand Colombier depuis Artemare dure 15,9 km avec 7,8 % de moyenne. Les coureurs du Tour 2012 l’ont gravi lors de la 10^ème étape depuis Culoz (18,3 km à 6,9 %). Le Colombien Cayetano Sarmiento de l’équipe Liquigas-Cannondale était passé en tête au sommet. Au sommet, vous aurez une vue à couper le souffle sur le lac du Bourget.

• Alpe d’Huez depuis Bourg- d’Oisans

La montée de l’Alpe d’Huez (1815 m d’altitude) a été visitée pour la première fois par les coureurs du Tour en 1952. Fausto Coppi s’y était imposé. Située dans les Alpes Françaises, cette ascension dure 13,8 kilomètres avec une pente moyenne de 7,9 %. Ce haut lieu du cyclisme est sans doute le plus connu avec ses 21 virages. A chaque lacet, vous pourrez voir sur chaque panneau le nom et l’année d’un vainqueur de l’Alpe d’Huez. Le record est détenu par « le pirate » Marco Pantani. En 1997, le coureur italien a mis 37 minutes et 35 secondes. En été, des milliers de cyclistes l’escaladent chaque semaine. Cette montée possède une notoriété internationale. En 2013, les coureurs ont grimpé deux fois l’ascension lors de la même étape (Gap-Alpe d’Huez). L’italien Moreno Moser (Cannondale) était passé en tête la première fois. Au terme d’un sacre numéro, Christophe Riblon (AG2R-la-Mondiale) était revenu sur l’américain Van Garderen (BMC) à 2 km du sommet avant de le déposer et de s’imposer. En 2015, lors du dernier passage dans la station de ski, plus de 500 000 spectateurs étaient massés tout au long de la montée. Thibaut Pinot (FDJ) avait résisté au groupe maillot jaune et avait remporté l’étape Modane – Alpe d’Huez.

 

 

Retrouvez les tenues LeBram sur alltricks.fr !

 

Crédits photos : © bicycling & vélonews