Test : Chaussures VTT Mavic Crossmax Ultimate
> Test initialement publié dans Vélovert – Texte > E.Plouze & Photos > E.Plouze, R.Board, Horst Engineering
La Française affiche fièrement les couleurs de Mavic, ainsi que le label SSC (Special Service Course). Même si elle porte le nom d’une roue, il s’agit bien d’une chaussure de Cross-Country pensée pour la compétition en VTT.
En 2018, on a vu ce modèle aux pieds des pilotes du team KMC-Ekoï-SR Suntour et notamment de Jordan Sarrou et Victor Koretzky. La Crossmax SL Ultimate est une chaussure qui a les crocs et qui le montre avec des crampons agressifs et volumineux. L’accroche latérale est démoniaque grâce à de franches encoches et une gomme parmi les plus tendres. Une souplesse qui présage aussi d’une bonne longévité. Et même si elle dispose déjà de deux petits crampons à l’avant, Mavic a eu la bonne idée de rajouter deux vrais crampons pour la boue. D’ailleurs, on a ici la chaussure la mieux dotée en terme d’accessoires avec ces crampons, une jolie housse et des plaquettes de protection à positionner entre la semelle et la cale.
La rigidité de la semelle Energy Grip Terra Carbon SL assure un transfert de puissance optimal. Il faut vraiment être un monstre de puissance pour la prendre en défaut. On observe qu’elle est relativement plate. Un peu de courbure offre en théorie une remontée plus aisée du pied, mais ça reste une histoire de goût. Pour maintenir le pied calé à l’arrière de la chaussure, Mavic exploite un double arceau en carbone au nom à rallonge : l’Energy Lock Carbon Comp. Même sans habillage anti-dérapant à l’intérieur de la chaussure, il faut avouer que notre pied ne bouge pas d’un millimètre et cela sans inconfort.
Ce dernier point est vraiment fondamental sur ce modèle, Mavic a vraiment pensé au confort. Notamment en créant une languette enveloppante Ergo 3D généreuse qui vient lover le pied. Tenue à l’intérieur par un élastique, cette construction impose d’ouvrir complètement les deux serrages Ergo Dial pour pouvoir y glisser le pied. C’est très ajusté à l’enfilage, mais une fois à l’intérieur on profite d’une relative largeur. Le confort vient également d’une bonne semelle intérieure en mousse Ortholite qui dispose même d’un soutien au niveau du bouton métatarsien. On n’a pas noté de tassement de la mousse durant notre test.
Revenons sur les molettes Mavic Ergo Dial et leurs câbles identiques à celui d’un Boa mais au fonctionnement un peu différent. Les deux Ergo Dial font bien leur travail et n’ont pas à rougir de la concurrence. Au cou-de-pied, l’Ergo Dial fonctionne en direct avec une sorte de goupille pour une ouverture en un clin d’oeil. Le second tire un câble à travers des passants, mais ne dispose pas d’ouverture rapide. Il faut tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour desserrer petit à petit, ce qui permet d’ajuster le serrage en roulant.
La tige de la Crossmax est épurée en apparence, mais très technique. Elle est composée de trois zones thermocollées. Sur les côtés, un cadre en TPU (en noir) pour le maintien, six aérations et la partie avant synthétique (en jaune). L’ensemble donne une tige quasi parfaite, mais cependant dénuée de réelle protection. Le pied est bien maintenu, mais peu protégé. Une chaussure que l’on réservera à du XCO ou VTT cross country Marathon sur des terrains peu rocailleux.