Born to Ride 2017, retour sur une aventure cycliste grandiose !
Du 9 au 14 juin dernier, a eu lieu l’un des challenges les plus fous que je connaisse à vélo : le Born to Ride, organisé par Chilkoot. Il s’agit de parcourir 1200 km entre la France, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie en 120h maximum et en autonomie totale. Et ce n’est pas tout, le parcours atteint les 15 000 m de dénivelé positif avec l’ascension de 8 cols et un système de checkpoint à plusieurs endroits pour valider son passage. Le concept du Born to Ride est né en 2012 où à l’époque 7 participants ont suivi un tracé entre Marseille et La Rochelle, cette fois-ci ils étaient 107 participants au départ, la plupart en solo et quelques-uns en duo.
Jeanne, du staff Alltricks, passionnée de vélo et cycliste émérite s’est mesurée à ce challenge et a brillamment relevé le défi, elle nous raconte son aventure.
Comment t’es venue l’idée de faire le Born to Ride ? Qu’est ce qui t’a motivée ?
C’est tout d’abord une amie qui m’en a parlé (et qui a d’ailleurs participé, une des 4 filles au départ de cette aventure). Assez habituée des voyages à vélo, j’étais curieuse de participer à un événement qui regroupe d’autres cyclistes. Le challenge : relier le Mont-Saint-Odile en Alsace au Mont Aigoual dans les Cévennes, 1 200 km et 15 000 m de dénivelé positifs (soit + de 3 Mont-Blanc !). 4 pays traversés (France, Allemagne, Suisse, Italie) et 8 grands cols mythiques (Mont Saint Odile / Mont Blauen / Grimsel Pass / Simplon Pass / Mottarone / Montgenèvre / Mont Ventoux / Mont Aigoual). Projet fou mais je relève le défi !
Comment t’es-tu préparée pour ce défi ?
Je vais au travail tous les jours à vélo (30 km/jour). Sur les 4 derniers mois avant le départ, j’ai fait quelques weekends en montagne, à la fois en route et en VTT, et de grandes distances (200/300 km).
Qu’as-tu prévu comme vélo, équipement… ?
J’ai roulé sur mon vélo de route, un Trek Domane très léger en carbone. Mes équipements (2 tenues cyclistes, nécessaire réparation / toilette, trousse de survie et barres énergétiques) tenaient dans 2 sacoches de backpacking (marque : Miss Grappe) : une grande sous la selle et une plus petite sur le tube supérieur du cadre. J’ai navigué sans encombre avec mon Garmin Edge 1000. 2 lampes Lezyne à l’avant pour le départ de nuit et une lampe arrière Bontrager Flare. J’ai filmé pour les souvenirs avec une GoPro Hero 5.
Avais-tu prévu de t’arrêter à des endroits fixes pour la nuit ?
Jusqu’à 4 jours avant le départ, j’ai hésité à réserver des nuits sur le parcours pour être le plus flexible possible. Pouvoir continuer de rouler si je suis en forme ou au contraire m’arrêter si j’avais un souci mécanique ou autre. Mais j’ai finalement opté pour la solution sereine en prenant soin de tout réserver en avance (Airbnb) et je n’ai pas regretté mon choix car mon découpage kilométrique était plutôt assez bien équilibré. Juste le premier jour où j’aurais pu pousser plus loin.
Le départ à 22h00 n’est-il pas trop perturbant ?
Il faut avouer que c’est assez original ! J’ai trouvé ça sympa le départ de nuit tous ensemble avec toutes les lumières qui se suivent dans la nuit noire et les paysages viticoles de la route des vins en Alsace. J’ai roulé dans un chouette peloton bien rapide jusqu’au premier col à 115 km du départ. Dans ce col, le groupe a éclaté et tout le monde est monté à son rythme. Le début du voyage a commencé à cet instant : le jour s’est levé et je me suis retrouvée seule sur les grandes routes montagneuses suisses. Magique …
Comment s’est passé ton périple ? As-tu roulé avec des gens ? Étais tu en forme ?
A 90% du temps, j’ai roulé seule. A certains moments, j’ai croisé d’autres cyclistes mais on n’est jamais sur le même rythme. Par exemple, moi, je m’arrêtais régulièrement pour faire des photos. Il y a un groupe que je retrouvais plus souvent et avec qui j’ai bien sympathisé. C’est ça aussi le Born To Ride, de belles rencontres car nous sommes tous unis par la passion du vélo et du voyage. Concernant la forme, pas de coup de mou, pas de journée trop longue, tout s’est merveilleusement bien passé. Tous les cols sont très bien passés. Il suffit de prendre son temps. En tout cas, j’ai eu beaucoup de chance de résister à la fournaise de ces 5 jours (en moyenne, de 35 à 40° tous les jours !)
Y a-t-il eu des moments plus difficiles que d’autres ? Un problème mécanique ?
Des températures élevées mais relativement supportable à vélo. Sinon RAS ! Pas de crevaisons et même pas un petit déraillement.
Que retiens-tu de cette expérience ?
Des paysages grandioses que je ne connaissais pas (tout particulièrement la Suisse avec ses cols encore enneigés tout en haut et ses longues descentes sinueuses) et des rencontres avec des passionnés tous plus mordus les uns que les autres.
As-tu une anecdote à nous raconter ?
Un matin après une bonne nuit de sommeil dans un Airbnb, je me prépare pour un départ tôt à la fraîche. Ne pensant pas croiser la propriétaire de la maison à 5h du matin, je la découvre s’affairant dans la cuisine à me préparer une grosse fournée de crêpes 🙂
Et si vous aussi vous voulez vous lancer dans le voyage en vélo, découvrez tous nos conseils pour vous équiper :